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  • Le dimanche matin, depuis les maisons éventrées, les gravats débordent sur la rue ; les ruines sont fumantes et odorantes. Oradour si vivant la veille, n'est que spectacle de désolation et synonyme de mort. Le village est entièrement détruit, quelques maisons dans les hameaux voisins ont suivi le même sort. Plus de 640 victimes seront dénombrées, 328 constructions ont été détruites (sur un site de 15 hectares pour le village).

     

     

     

     

     

    Le chiffre de 642 victimes est généralement retenu, il a été porté à 644 lors d'un jugement, le 22 mars 1962. On compte 191 hommes, 247 femmes et 206 enfants.

     

     

     

     

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    Tout le village d'Oradour a été incendié. Seule une remise près de l'église et quelques petits appentis ont échappé aux flammes. Quelques hameaux voisins ont subi le même sort, comme Les Brégères, et quelques fermes isolées.

     

    123

    Maisons d'habitations

    58

    Hangars

    26

    Ateliers

    22

    Magasins

    35

    Garages et remises

    4

    Ecoles

    40

    Granges

    1

    Gare

       

    1

    Eglise

     

    Soit un total de 329 constructions détruites sur un terrain de 15 hectares.

     

      


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  • 10 juin 1944, c'est jour de distribution de tabac ,..., la vision d'Oradour bascule dans l'effroi. C'est une belle journée de printemps qui s'annonce, les enfants retournent en classe et le déjeuner se termine doucement dans le restaurant Milord ou encore chez les particuliers. Il y a quatre jours que le débarquement en Normandie a eu lieu, les troupes de soldats allemands remontent sur le front. La résistance fait tout pour les retarder ou les en empêcher.

     

    Depuis le débarquement, la Résistance amplifie ses actes contre la progression des Allemands et leur remontée vers la Normandie. Plusieurs incidents et la position de faiblesse des S.S. va motiver l'exécution d'un acte destiné à impressionner (et surprendre) la population et (peut-être) calmer l'ardeur des résistants. C'est une méthode que les S.S. ont eu l'habitude de pratiquer sur le front de Russie. Ainsi les Allemands choisissent un village sans passé avec le maquis ou la résistance, un lieu tranquille, pour se venger. Le choix est aussi fait en fonction de la taille du village et des capacités des S.S. 

    En début d'après-midi, les Waffen S.S. encerclent Oradour et rabattent vers le centre-bourg les personnes qui travaillent dans les champs. La population est rassemblée sur la place principale (le Champ de Foire) pour le prétexte d'un contrôle d'identité. Les hommes sont séparés des femmes et des enfants qui seront menés dans l'église.

     

    Les hommes sont répartis en six groupes et menés dans les plus grandes remises ou granges d'Oradour où les allemands ont installé des mitrailleuses.

    A 16 heures, et en quelques secondes les hommes sont abattus sans comprendre pourquoi. Certaines victimes recevront le coup de grâce. Les allemands recouvrent les corps de matériaux combustibles et mettent le feu dans ces lieux de supplices ainsi qu'aux maisons. Seulement cinq hommes pourront sortir de la grange Laudy sans être abattus par les bourreaux.

     

    A 17 heures, c'est malheureusement au tour des femmes et des enfants (400 personnes) réunis dans la petite église. Les allemands déposent une caisse au milieu de la foule, au milieu de l'édifice. Il en dépasse un cordon qu'ils allument. Cette caisse destinée à asphyxier, explose et met en éclat les vitraux. L'asphyxie ne s'opère alors pas comme les allemands le prévoyaient. C'est alors qu'ils tirent sur les femmes et les enfants. (Aujourd'hui, on peut encore voir les impacts des balles sur les murs intérieurs de l'église). Une femme, Mme Rouffanche, parvient à s'enfuir par un vitrail. Elle est suivie par une autre femme et son bébé. Les cris du bébé alertant les allemands, ces trois personnes sont mitraillées. Seule Mme Rouffanche, bien que blessée, survit en se cachant dans un rang de petits pois dans le jardin du presbytère.

     

    A 19 heures, le tramway venant de Limoges arrive sur Oradour. Les occupants sont emmenés dans une ferme proche. Ce n'est qu'en fin de soirée qu'il sont relâchés.

     

    Le pillage et la destruction du village se poursuit en fin d'après-midi. Les personnes qui sont simplement blessées meurent brûlées vives.

     

    Au lendemain, il n'existe plus que des pans de murs calcinés desquels s'échappent encore de la fumée. Oradour-sur-Glane est rayé de la carte avec ses habitants (328 constructions et 642 victimes). On ne compte que six survivants au massacre (personnes s'étant échappées des lieux de supplice) : 5 hommes et une femme. Quelques autres personnes échappent à la tragédie car elles sont absentes du bourg ou se sont cachées ou enfuies à l'arrivée des allemands par crainte.


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