• L'événement du 6 juin 1944, le " D Day ", représente l'une des phases clés de la Seconde Guerre mondiale ; décidé lors des rencontres de Casablanca (janvier 1943) et de Québec (août 1943) mais sa mise au point a demandé une longue concertation entre les puissances alliées dont les visées stratégiques n'étaient pas les mêmes et des préparatifs techniques méticuleux.
    Les réserves ont porté non sur la nécessité même d'un débarquement mais sur sa localisation (Méditerranée ou façade atlantique de la France ?), sur la date (1943 ou 1944 ?) et sur les modalités de l'attaque (tout le monde a présent à l'esprit le lourd échec de l'opération Jubilee du 19 août 1942).
    Seuls les Etats-Unis disposent du potentiel industriel susceptible de préparer et d'alimenter une telle opération ; il en découle une suprématie dans l'organisation militaire proprement dite. Le général Eisenhower qui a réussi en novembre 1942 l'opération Torch (débarquement des troupes alliées en Afrique du Nord française) est nommé chef de l'opération Overlord (décembre 1943). Le site finalement retenu est la baie de Seine : ces plages sont moins fortifiées que le reste de la côte et sont facilement isolables si les ponts sur la Seine et la Loire sont détruits par les moyens aériens.

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  • Les Frontstalags sont des camps ouverts par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale mais implantés à l'extérieur du Reich ; ils étaient situés essentiellement en France et en Pologne. Ils étaient destinés aux soldats prisonniers issus des colonies françaises. On en dénombre, en avril 1941, 22 sur le territoire occupé qui recueillent environ 69 000 "indigènes": près de 50 000 Nord-Africains, 16 000 Sénégalais, les autres se répartissant selon les engagements (Malgaches, Antillais, Indochinois, etc.). Par le jeu combiné des libérations effectuées pour des raisons diverses (accords politiques, maladies, inaptitude au travail), et en raison des décès et de quelques évasions, le chiffre des prisonniers passe à 44 000 en mars 1942 et à 37 000 en mai 1943. Ces libérations ne concernent cependant ni les anciens combattants de 14-18 ni les pères de famille nombreuse.

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  • A partir de 1938, le système concentrationnaire nazi prend une plus ample dimension. Après les premiers camps comme Dachau (créé en 1933) d'autres camps de concentration et d'extermination sont créés. Flossenburg en Autriche, Stutthof et Auschwitz en Pologne, Theresienstadt en Tchécoslovaquie, le Struthof en France. Sous l'autorité et le contrôle des S.S., tous essaiment en Kommandos comme une véritable toile concentrationnaire. Aux détenus allemands, autrichiens et tchèques s'ajoutent des hommes et des femmes de toute l'Europe.

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  • A la différence de la procédure "judiciaro-policière" traditionnelle, l'internement administratif vise des personnes non pour ce qu'elles ont fait (ou sont présumées avoir fait) mais pour le danger potentiel qu'elles représentent aux yeux du pouvoir. La continuité de cette procédure exceptionnelle implique-t-elle une continuité des politiques, ou dissimule-t-elle des différences de nature ? Sans négliger les phénomènes de continuité, nous privilégions la deuxième option, celle de la rupture.

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  • Le 22 juin 1940 est signé l'armistice mettant fin aux combats entre les armées française et allemande ; 72 000 soldats français au moins ont trouvé la mort au front, et 1 800 000 sont faits prisonniers par les Allemands ; la France est coupée en plusieurs zones, dont une zone d'occupation allemande et une zone dite "libre", soumise à la seule administration du gouvernement français. Le maréchal Pétain, qui avait pris la tête de ce gouvernement le 17 juin en annonçant qu'il demanderait l'armistice, établit alors à Vichy un régime dit "État français" : il prône la "collaboration" avec le Reich allemand et une profonde réforme interne du pays, la "Révolution nationale".
    Dès les premiers temps de l'occupation, des attitudes instinctives de refus de la défaite, de la collaboration ou de la Révolution nationale se manifestent un peu partout (surtout en zone occupée). Elles sont surtout le fait d'initiatives individuelles, spontanées et non coordonnées :
  • rédaction de tracts ou de graffitis hostiles à l'ennemi, voire à Pétain ;
  • assistance et aide à l'évasion des soldats anglais ou français blessés, isolés ou évadés ;
  • récupération et stockage d'armes, de munitions et d'engins abandonnées par les troupes en déroute ;
  • menus sabotages, démonstrations d'hostilité à l'occupant réalisés avec des moyens rudimentaires : panneaux de signalisation de la Wehrmacht supprimés, pneus de véhicules militaires crevés, câbles électriques et téléphoniques coupés, disjoncteurs sabotés, etc.
  • manifestations publiques de patriotisme.
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